Noël en famille

L.P. découpe la bûche de Noël.
Ch.P. : Hé, Laurence, t’es pas sensée prendre la part du milieu ça se fait pas.
L.P. : Ah ! c’était pas marqué dans le Petit guide de la mondanité qu’on m’a donné pour mes dix-huit ans.

Publié le 26 décembre 2005 sur http://achernar.over-blog.com/article-1468499.html.

French shoes

G.I. : African shoes are more beautiful than French shoes. French don't know shoes, they don't have shoes. French have police. Police.

Published the 10th of October, 2005 on http://achernar.over-blog.com/article-984942.html.

Jakob speaks

Better poor and alive than rich and dead, or so the saying goes. I have a knack for making ends meet, but I am glad to be penniless by now. If any gold can burn one's hands, I have seen it, wished to own it like it was my very soul, grabbed it with a wicked smile, dropped it in a hurry and watched it burn from afar. The truth is, I would have burnt with it had my friends not pulled me away and dragged me in a place where greed is not that dangerous. No, the cells here are okay, really, and the master of the keys is not a bad man. I would just like to bathe a little more. Better poor and clean than poor and filthy.

First published the 10th of July, 2005 on http://achernar.over-blog.com/article-570961.html.

Forme de vie consciente

- En tant que forme de vie consciente, je demande à entrer dans le champ de votre empathie.
- Tu me dragues ?

Publié par Marmaduke le 10 juillet 2005 sur http://achernar.over-blog.com/article-571045.html.

La confiance avant tout

Y.L. : C'est un groupe d'une dizaine de Granbretons.
X.L. : Je prépare mon arme.
Y.L. : C'est l'occasion pour moi de rappeler la dangerosité des combats dans ce monde...
X.L. : C'est pas grave Yannick, c'est que des PNJ, tu pourras toujours en trouver d'autres.

Publié le 3 juillet 2005 sur http://achernar.over-blog.com/article-542077.html.

Ken ou les méchants

R.L. : Tu es Ken ou les méchants ?
C.P. : Je suis les gentils, moi. Je suis Ken.
R.L. : Tu es Ken ou les méchants ?
Y.L. : Je suis les méchants.
R.L. : Tu es Ken ou les méchants ?
G.L. : Moi aussi, je suis les méchants.
R.L. : Tu es Ken ou les méchants ?
X.L. : Je suis Ken.
R.L. : Non tu peux pas c'est Cyril qui est Ken.
X.L. : Ah bon je joue à autre chose alors.
A.G. : Aux Chevaliers du Zodiaque.
X.L. : Oui, je suis Athéna comme ça je me touche la poitrine.

Publié le 3 juillet 2005 sur http://achernar.over-blog.com/article-542074.html.

Kurt speaks

I'm a sucker for a pretty face, like just about anybody who does not hang around some large bag of money or power, I guess. I don't have no dough and I don't have no power beyond the tip of my sword. I have been called callous and I have tried to fit in with the bad guys. I have been pretty much successful at that, tricking and stabbing my way through ever worse brawls and battles, until the Captain deserted and the whole outfit became a mess red bathed in blood and I deserted too. I dodged them all into the countryside and began to think I was some kind of inured badass mercenary. Wrong.
Boy, is she pretty. What with her almond eyes and business smile and a body fit for love, and the way she moves it you would think she spits her good looks.
She knows, of course. At some point during the bargaining, I must have lost my poker face. Should have let Jakob take care of the talking.
And now, she is waiting with that shine in the eye. The one which makes you shudder in the deep recesses of your heart. Okay, let's roll. Yeah, pretty face. For your gold, we are going to spill some guts in this land of swords and knives.
Boy, I am such a sucker.

First published the 3rd of June, 2005 on http://achernar.over-blog.com/article-423886.html.

La vie en jaune


Photo par F. Marteau. Publié le 27 mai 2005 sur http://achernar.over-blog.com/article-400052.html.

La course folle

R.L., sur les genoux d'A.G., joue avec elle à Need for Speed Underground. Il pointe l'écran du doigt : Regarde ! On va prendre l'argent.
C.P. : Vous conduisez prudemment j'espère.
R.L. : Nan ! On prend l'argent !!
A.G. : On conduit toujours prudemment.

Publié le 19 avril 2005 sur http://achernar.over-blog.com/article-284925.html.

Il y a des plaisirs simples dans la vie


C'est tirer sur une vache dans un couloir. Ou alors, massacrer un gros tas de terroristes réfugiés dans un coin indéfendable. Pas besoin de chance, pas besoin d'être bon. Il suffit juste de tirer.

Publié le 12 avril 2005 sur http://achernar.over-blog.com/article-262679.html.

Pavillon Noir : La Révolte (Renaud Maroy, 2004)

Nous venons de vous combattre mais nous sommes frères. Nous vous avons combattu pour votre propre liberté, matelots. Si vous désirez courir les mers librement, sans connaître d'autre maître que vous-même, ralliez-vous sous le Pavillon Noir. Que vous soyez Français, Anglais, Hollandais, Espagnols, Nègres ou Indiens, esclaves ou libres, vous êtes nos frères. Si vos chaînes vous plaisent, libre à vous de les garder et de retourner servir les puissants qui vous méprisent et à qui votre mort sera indifférente. Pourquoi regardez-vous notre pavillon avec appréhension, sa couleur vous effraie-t-elle ? Elle ne le doit pas, car seuls doivent trembler ceux qui méritent notre colère. Noir est notre pavillon, et voici pourquoi, frères : noire est l'âme des seigneurs pour qui le peuple n'est que chair à canon. Noirs les complots qu'ils ourdissent les uns contre les autres et dont la seule véritable victime est le peuple. Noire l'Église qui maintient le peuple dans l'ignorance et la terreur, en déclarant les rois bouchers de droit divin. Noires les souffrances des marins qui meurent sous le fouet s'ils osent regarder en face leur liberté.
Noire sera notre vengeance, lorsque nous deviendrons plus puissants que les puissants. Noir est le canon : notre voix et notre bras. Noire est la terreur du puissant livré à la merci de ceux qu'il a opprimés. Si Dieu ne nous veut pas vainqueurs, alors le deviendrons-nous par nous-mêmes, grisés par la beauté de la liberté que chaque jour nous embrassons. Si un jour un capitaine prend des allures de seigneur, il aura tout le temps de méditer son méfait, seul sur une île déserte, loin des compagnons qu'il a lui-même abandonnés. Les prétendus rois de droit divin ne sont autres que des malandrins à qui la chance a souri et permis de construire un royaume. Si notre flotte devient plus puissante que celle du Roy de France, alors celui-ci nous traitera comme les autres puissants. La seule différence viendra de sa nature de tyran, ce que jamais nous ne serons.
Bienvenue parmi les descendants des Frères de la Côte, à un contre cent, à un contre mille, nous vaincrons, car la liberté est notre alliée et la fraternité notre devoir. Si nous devons mourir demain, nous mourrons l'âme en paix, car si courte qu'aura été notre vie, nous, au moins, aurons vécu !

(Pavillon Noir : La Révolte est un jeu de rôle édité par Black Book Editions.)

Publié le 3 avril 2005 sur http://achernar.over-blog.com/article-238737.html.

Doctor Strangelove (Stanley Kubrick, 1963)

I have a plan.
Mein Führer! I can walk!
We'll meet again, don't know where, don't know when
But I know we'll meet again some sunny day
Keep smiling through, just like you always do
Till the blue skies drive the dark clouds far away
So will you please say "Hello" to the folks that I know
Tell 'em I won't be long
They'll be happy to know that when you last saw me go
I was singing this song
We'll meet again, don't know where, don't know when
But I know we'll meet again some sunny day.

First quoted the 9th of March, 2005 on http://achernar.over-blog.com/article-171775.html.

Cathédrale

Les cieux sont d'arches suspendues
Et au-dessus de l'armature d'acier stellaire
Encore creusée de lumière
On ne trouve plus que de la pierre

Voilà ce qu'à trop regarder le zénith
J'ai vu derrière l'horizon nu
Et quitte à oublier l'eau et l'atmosphère
J'ai vu sous la nef une faux camarde
Refléter ses maux mythiques
Voici venue la vérité nue
La vie part comme un vœu
Je fus

Écrit en septembre 1995 et publié par Tous A Babylone le 7 mars 2005 sur http://achernar.over-blog.com/article-166480.html.

Vous entrez dans l'auberge, que faites-vous ?

M.S. : Je prends la 1ère porte à droite, je monte l'escalier et là je suis face au méchant.
Le MJ : Mais comment tu sais ça ?
M.S. : C'est la 5e fois que tu utilises ce plan d'auberge.

Publié le 6 mars 2005 sur http://achernar.over-blog.com/article-164499.html.

Le syndrome des anciens MJ

C.P. : Lance un dé de moins.
G.J. (ferme) : Ne négocie pas avec moi, ça ne passe jamais. Ah non, c'est toi le maître ?

Publié le 5 mars 2005 sur http://achernar.over-blog.com/article-161780.html.

WFCPO award ceremony

L'Organisation Mondiale des Amis de Cyril Pasteau (OMACP) décerne par la présente le titre de grand commandeur de l'OMACP à Mike Bennighof et celui de membre honoraire à vie à toute l'équipe d'Avalanche Press. La décision prend effet immédiatement.

The World Friends of Cyril Pasteau Organization (WFCPO) awards the title of big chief to Mike Bennighof and a lifetime honorary membership in the WFCPO to the Avalanche Press bunch. The decision is effective immediately. See you in Vegas!

First published the 4th of March, 2005 on http://achernar.over-blog.com/article-160150.html.

Quoi, on est sur Internet là ?

S.I. : Tiens, tu as déjà joué à Source ? Tu veux essayer ?
JHL : Allons-y.
(JHL joue CT sur italy version Source.)
JHL : Ouah, c'est super beau.
(JHL tire sur un de ses collègues.)
Le CT victime du tk : Hé, tu pourrais t'excuser Serval.
JHL : C'est une voix d'enfant ou de fille, ça ?
S.I. : Attends, tu vas me faire kicker ou bannir, t'es gentil !
JHL (deux ans de CS) : Quoi, on est sur Internet là ?...
S.I. : Oui... Et ce petit mulot là, c'est une souris. Tu vois, la flèche se déplace sur l'écran.
JHL : Je me disais que ça avait bien évolué, les bots avaient de drôles de noms. Bon, tu diras à tes potes qu'ils combattent comme des bots.

Un jour, les gens concluront des transactions importantes et s'engageront dans des activités primordiales dans un environnement virtuel ultra perfectionné, jusqu'à ce qu'ils se fassent griller le cerveau par un newbie persuadé de jouer offline.

Publié le 3 mars 2005 par Serval Ink sur http://achernar.over-blog.com/article-155383.html.

The Lost Boys (Joel Schumacher, 1987)

Now you know what we are, and you know what you are. You'll never grow old, Michael, and you'll never die… but you must feed.

Publié le 2 mars 2005 sur http://achernar.over-blog.com/article-152603.html.

Entretien avec David Carradine

Un souvenir en amenant un autre, je me rappelle d'une petite discussion avec Brian Snoddy un soir d'août 2004 au bar du Marriott à Indianapolis, après une journée de travail à la GenCon. Je crois que c'est Patrick R. qui, voulant faire le malin, me signala la présence à une table à côté de David Carradine discutant avec un de ses amis (appelons-le X) et me dit quelque chose dans ce goût là : « Tiens Cyril, puisque tu ne sais pas quoi faire tu n'as qu'à aller lui parler. » Aussitôt dit, aussitôt fait, Patrick. De mémoire.

Cyril Pasteau :­ Bonjour M. Carradine, excusez-moi de vous déranger ; je voudrais juste vous serrer la main et dire que je trouve que vous êtes un grand acteur.
David Carradine serre la main, grommelle : Merci.
C.P. : Oui, je trouve que vous étiez formidable dans Pulp Fiction.
(silence)
D.C. : Je n'ai pas de rôle dans Pulp Fiction.
C.P. : Pourtant, vous étiez vraiment super dans ce film.
X glousse : Il te confond peut-être avec Samuel Jackson.
D.C. : Je n'ai pas joué dans Pulp Fiction.
C.P. : Mais si, souvenez-vous, vous aviez un pistolet et vous étiez accompagné par ce grand Noir.
D.C. dit quelque chose en français.
C.P. : Pardon ? Je ne comprends pas.
D.C. : Je parlais français !
C.P. : Oh, désolé. En réalité, je suis Américain, né à Springfield. J'ai un faux accent français afin d'avoir du succès auprès des filles. Il est réussi, hein ?
D.C. sourit : Vous n'avez pas plutôt envie d'aller parler à cette fille là-bas ?
C.P. : Non, je préfère rester ici pour discuter avec vous.
D.C. dit en français intelligible en pointant du doigt un endroit : Il y a quelqu'un sur la terrasse.
C.P. regarde, mais pas de terrasse à l'intérieur du bar : Ah oui, euh.
D.C. sourit : Je commence à me demander si vous vous payez ma figure.
C.P. : Non, excusez-moi, je ne veux pas vous embêter, tout ce que je voulais dire, c'est que j'adore les films de Quentin Tarantino, c'est comme les boîtes de chocolats, on ne sait pas ce qu'on va découvrir et il y a toujours une bonne surprise. Vous étiez la bonne surprise dans Kill Bill 2.
D.C. : Aah.
C.P. : Oui, j'ai adoré votre rôle.
D.C. : Merci.
X : Et moi, je suis le bonhomme qui coupe les cheveux d'un type dans Reservoir Dogs.
C.P. : Je suis navré, je n'ai pas vu Reservoir Dogs. Vous y faites quoi exactement ?
X : Je coupe les cheveux d'un type.
C.P. : Hum. J'espère que vous allez bientôt faire Kill Bill 3.
(silence)
D.C. : Ce n'est pas possible, mon personnage meurt dans Kill Bill 2.
C.P. : Vous êtes sûr ? C'est si gênant que ça ? Aah oui je me souviens maintenant, il se fait mordre par ce gros serpent venimeux.
D.C. : Hmm oui le mamba noir. (Il sourit.) Je me demande si je vais devoir faire appel à la sécurité de l'hôtel.
C.P. : Merci beaucoup pour cette discussion, Monsieur Carradine. J'ai été très content de vous rencontrer.
(serrages de main)

Publié le 2 mars 2005 sur http://achernar.over-blog.com/article-152354.html.

Brian's Rules for East Coast Style Words

Voici revenir à petits pas la saison des conventions de jeu de rôle américaines (GTS, Origins, GenCon). Les voyages qu'on peut y faire sont toujours pleins de bonnes surprises. C'est l'occasion de retrouver des personnes sympathiques comme les gens d'Avalanche Press et Liz leur égérie goth, les bons vivants de White Wolf ou encore les concepteurs de Privateer Press, dont l'inénarrable Brian Snoddy, le gentleman au cigare. Voici ce que j'ai déniché dans les fonds de valise d'un voyage fait l'été dernier à la GenCon Indy. Il s'agissait je crois d'une tentative de Brian pour éduquer Léonidas V. aux subtilités de la langue new-yorkaise. Je mets d'ores et déjà l'original aux enchères, prix de départ deux mille euros. Une affaire ! Dans quinze ans ça en vaudra sept fois plus. (Sept et demi, mais ne pinaillons pas.)

Publié le 1er mars 2005 sur http://achernar.over-blog.com/article-152305.html.

L'homme des demi-mesures

Y.L. : Tu parviens à faire du bon café maintenant. Hmm tu deviens dangereux pour moi. Je vais être obligé de te tuer.

Publié le 27 février 2005 sur http://achernar.over-blog.com/article-144905.html.

Aksara

Le mot "aksara" signifie "indestructible"ou "syllabe" dans un ancien dialecte indien.

La Chute - Aksara est une Kaïm très puissante au temps de l'Atlantide. Cette méduse fait partie d'un ArKaNa appelé le Clan des Horreurs d'En-Haut, qui partage des secrets sur la lune, l'espace et les étoiles. La chute d'Orichalka blesse grièvement Aksara, qui frôle la destruction complète. Elle n'évite l'annihilation qu'en fusionnant temporairement son pentacle avec celui d'une autre méduse, qui devient ainsi sa jumelle. Aksara est finalement piégée au sein d'une stase, une pierre plate sur laquelle est gravée une femme-serpent. Les Horreurs d'En-Haut sont presque toutes détruites et leur savoir est perdu, sans doute à jamais.

Les Guerres élémentaires ···
· Le Premier Havre de Concorde (-5900 à -5800) (p.97) - Indumukhi, première du nom, est une princesse de la vallée de l'Indus, qui initie la lignée des Porteuses de Lune : au cours d'une cérémonie menée par le Lion Vert, Aksara est éveillée de son sommeil immortel. Aksara accepte de participer au havre de Concorde du Pyrim, en tant qu'Incarnation de la Lune. Mais les blessures de la Chute ne sont pas encore complètement refermées. Le processus de guérison prend plusieurs décennies. Indumukhi et ses descendantes Porteuses de Lune agissent en pleine connaissance de cause : Aksara, torpide, passe les années en Ombre. Lorsque le sanctuaire chute, en raison de la trahison d'un Onirim, Indumukhi VII s'enfuit avec quelques fidèles... Plus tard, Aksara sort d'Ombre, mais elle est poursuivie par deux Pyrims qui veulent offrir sa tête au Lion Vert parce qu'ils croient qu'elle est responsable de la chute de Concorde, et qu'ils espèrent obtenir des faveurs du fondateur du havre. Aksara parvient à tuer leurs simulacres et à s'échapper. Pour préserver ses chances de survie, elle crée une secte secrète chargée de protéger sa stase et de fournir des simulacres volontaires. La tradition d'Indumukhi perdure, même si Aksara quitte l'Inde et que les Porteuses de Lune des générations suivantes se métissent avec les peuples du Moyen-Orient. Compétences : Art (Danse) Maître, Rituels Compagnon, Science (Soins) Maître. Traditions : Arcane majeur (le Pendu) Apprenti.

· La Tour de Babel (-5800 à -5200) (p.97) - Après les princesses indiennes, voici venu le temps des élues secrètes. Shebal, première du nom, est une voleuse de savoir mésopotamienne. Aksara, fatiguée de combattre les Pyrims, entend parler du projet Babel et décide d'y participer. Elle se lie notamment à l'ange Ilias. Sa contribution consiste à voyager dans le Croissant Fertile et au-delà pour trouver des personnes ou des objets qui contiennent du savoir et pour les amener à Babel. Cependant, elle tombe victime des manœuvres de certains initiés, descendants des Glaives prométhéens. Lors d'un de ses voyages, elle est capturée et piégée dans une nouvelle stase : un médaillon de bronze en forme de lune. Heureusement, elle est sauvée par Shebal II, qui parvient à reprendre le médaillon avant qu'un rituel de transformation en objet magique ne soit complété. Le médaillon est ensuite transmis de mère en fille durant trois générations. Finalement, les conditions sont réunies pour qu'Aksara puisse se réveiller. Shebal VII devient le nouveau simulacre d'Aksara. Compétences : Art (Sculpture) Apprenti, Discrétion Apprenti, Recherche d'informations Apprenti, Sport (Escalade) Apprenti. Traditions : Arcane mineur (Épée) Apprenti, Science occulte (Magie) Apprenti.

· Le Bouclier de Lune (-5200 à -5000) (p.96) - Aksara constate la destruction de la tour de Babel et manque de se faire détruire par des Pyrims postés en embuscade. Heureusement, elle est sauvée par l'Onirim Morphée. Elle accompagne celui-ci dans ses voyages et ses combats. C'est sous le nom de Zhota Sagta-Nomm, prêtresse de la lune, qu'elle participe avec lui à la bataille contre Circé sur l'île de Rhodes en -5000. Au cours de cet événement, son simulacre est tué mais sa lignée survit. Cependant, sa stase est perdue dans les brumes de l'histoire. Les Porteuses de Lune deviennent une simple influence religieuse au Moyen-Orient, et la famille issue d'Indumukhi oublie petit à petit l'héritage familial. Compétences : Arts martiaux Apprenti, Lancer Apprenti, Vigilance Apprenti. Traditions : Histoire invisible (Guerres élémentaires) Maître, Plan subtil (Anti-Terre) Apprenti, Science occulte (Nécromancie) Apprenti.

Les Compacts secrets ·
· Le Compromis d'Égypte (entre -2750 et -2680) (p.97) - Dans des circonstances obscures, Narka, une chimère du Clan des Horreurs d'En-Haut, récupère la stase d'Aksara, l'incarne dans un esclave et l'amène au pays d'Égypte. Là, les mystes décident d'incarner la méduse en pharaon. Durant vingt ans, Aksara devient la figure de proue du régime, sous le nom de Khasekhemouy. Cependant, elle est loin d'apprécier la situation, d'autant plus qu'elle a appris que les mystes ont récupéré un savoir ésotérique ancien, celui des initiés qui voulaient la transformer en objet magique. Même s'ils ne comptent pas s'en servir et qu'ils prouvent leur loyauté envers le Compromis, les mystes représentent donc une menace pour Aksara, qui décide de quitter le Compromis. Pour ce faire, elle fonde une nouvelle secte secrète, et elle simule sa destruction pour mieux s'enfuir. Elle voyage vers l'ouest. La destruction des hiéroglyphes décrivant le processus pour transformer Aksara paraît suspecte aux mystes, et la fuite de la méduse est finalement découverte. Ceci conduit les Mystères du Midi à rechercher un moyen de piéger les pharaons morts au sein de leur simulacre : la momification. Compétences : Esquive Apprenti, Sport (Acrobatie) Compagnon, Sport (Athlétisme) Apprenti, Survie (Désert) Apprenti, Usage (Cour) Compagnon. Traditions : Arcane majeur (la Papesse) Apprenti, Arcane mineur (Bâton) Apprenti, Arcane mineur (Denier) Apprenti, Ésotérisme Apprenti, Histoire invisible (Compacts secrets) Apprenti, Langue (égyptien ancien) Apprenti, Plan subtil (Akasha) Apprenti, Science occulte (Anamorphose) Apprenti.

Les Nouveaux Mondes ··
· Les guerres de Religion (entre vers 1540 et vers 1597) (p.101) - Sous l'identité d'un aristocrate débauché, Aksara apprend l'escrime en 1575 auprès des maîtres italiens Vigiani et Grassi, qui lui apprennent l'art de la fente. Elle apprend aussi l'art de la Kabbale (Voie occulte ··) et fréquente beaucoup les Horreurs d'En-Haut survivantes. Aksara retrouve aussi sa jumelle mais la séparation se déroule mal. Compétences : Armes (De mêlée) Maître, Art (Littérature) Apprenti, Art (Peinture) Apprenti. Traditions : Science occulte (Kabbale) Compagnon.

· Le poids de son regard (entre 1795 et 1866) (p.102) - Aksara s'incarne d'abord en Angleterre où elle fréquente notamment William Blake (qui a un jour une vision d'un homme écailleux, la méduse en fait). Puis elle entend parler du Lion Vert et part le rejoindre à Venise. Son simulacre étant assassiné, elle s'incarne ensuite en courtisane vénitienne. Aksara apprend que des Templiers détiennent un savoir antique sur elle, les Rouleaux de Nâfrâ, rédigés après sa fuite d'Égypte par un myste se souvenant des rituels de transformation de la méduse. Elle conduit une attaque contre la base du Bâton où se trouvent les Rouleaux, qu'elle parvient à détruire. Cependant, elle est capturée par le Bâton, qui entreprend de changer sa stase, le médaillon de lune étant caché en lieu sûr. C'est dans un automate vénitien qu'Aksara est enfermée. Heureusement, la stase échappe aux Templiers, volée par les Carbonari. Compétences : Art (Comédie) Compagnon, Passe-passe Apprenti, Sport (Natation) Apprenti, Usage (Italie) Apprenti. Traditions : Arcane majeur (le Bateleur) Apprenti, Arcane mineur (Coupe) Apprenti, Histoire invisible (Nouveaux Mondes) Compagnon, Langue (italien) Apprenti.

La Révélation ·
Aujourd'hui (2001) - Denis Matton, alias "La Murène", est le chanteur-guitariste déjanté du groupe de musique underground "La Murène". C'est en tentant de contacter le diable à titre amateur qu'il se retrouve au milieu d'un nexus et porteur de l'automate. C'est alors qu'Aksara s'incarne en lui. La méduse trouve cette identité tout à fait plaisante et rafraîchissante. Elle tente d'instaurer une symbiose avec le corps hôte en permettant épisodiquement à l'esprit du simulacre d'agir. Elle sait qu'il vaut mieux respecter le style de vie de La Murène parce qu'elle subit toujours des Ombres prolongées (···). Elle sent aussi que, des millénaires après la chute d'Orichalka, les blessures infligées ne sont pas complètement effacées, l'empêchant de pratiquer la Magie (ou l'Alchimie) en présence d'orichalque (Sensibilité accrue ··). Aksara sait qu'il existe au moins encore une copie des Rouleaux de Nâfrâ, et soupçonne qu'elle se trouve entre les mains de mystes (Chasse saturnale : Épée ·). Elle soupçonne aussi que toute trace de son intervention contre la base du Bâton n'a pas été effacée et qu'elle a été identifiée par des descendants des Templiers d'alors (Ennemi ancestral : Bâton ··). Elle regrette que sa jumelle refuse de la rencontrer (Jumeau ··). Elle s'inquiète pour les Horreurs d'En-Haut, parce qu'elle ne parvient pas à en retrouver pour le moment (ArKaNa ··).
Assez Initiée (··), Aksara a des métamorphoses assez occultées (··) : des canines pointues peu occultées, une peau écailleuse peu occultée, des mains crochues assez occultées, une odeur agressive occultée et une voix insinuante occultée.
2001 - Aksara rencontre le satyre Hypocratos et l'ar-kaïm Weena au musée du Louvre, dans une exposition consacrée à Babel. Une stase se trouve là. Des mystes sont présents. Une alliance temporaire est effectuée, sous la contrainte myste, pour libérer le nephilim qui se trouve dedans. Il s'agit de l'ange Ilias, qui fait semblant d'être enkhaïbaté afin d'échapper aux mystes. (10 AG = 5 puces de Ka)
Compétences : Art (Musique) Compagnon, Art (Poésie) Compagnon, Connaissance (Psychologie) Apprenti, Influence Compagnon, Langue (allemand) Apprenti, Langue (anglais) Apprenti, Langue (français) Compagnon, Piloter (moto) Compagnon, Piloter (voiture) Apprenti, Sciences (Électronique) Compagnon, Usage (Sous-culture) Apprenti.
Assez Fort, Assez Endurant, Assez Agile, Intelligent et Séduisant.
Peu Fortuné (t-shirt de La Murène, moto bricolée, petit studio d'enregistrement et guitare électrique), Peu Savant, Assez Sociable. Contacts : 3 (motards musiciens : Hervé le batteur, Franck le bassiste, John-John le garagiste). Alliés : 1 (Jackie, petite amie irrégulière, hôtesse de l'air d'origine viêt-namienne). Disparition : 1 mois. Perte de situation : 15 jours.
Apparence : Vous voyez un jeune homme qui arbore un look de musicien de hard rock : longs cheveux bruns tressés, cuir, t-shirt noir montrant une murène gueule ouverte, lunettes de soleil. Il se tient sur une moto rutilante d'origine japonaise. Il a un sourire de prédateur et un visage constellé de cicatrices, à moins que ce ne soient des écailles.

Parcours dans l'Arbre de Vie (Ka-élément/Contrat)
Sceaux de Malkut - Compagnon - Les Armures de Kabbale (les Tissus impérissables du temps) 18 - Les Ashim, portes d'Adamante aux pieds de métal 13
Sceaux de Yesod - Maître - Les Enfants des sept tonnerres, Oracles de la pureté 13 - Ceux qui chassent la nuit (Allié ·) 10 - Les Seraphim de ruine, les Maîtres des colonnes renversées 18 - Cyndaryl, le Panier immonde sifflant, sonnant, strident (Allié ·) Réussite
Sceaux de Hod - Maître - Les Kerubim de l'exaspération et de la confusion (Allié ·) 14 - Le Ministre de paix vêtu de béryl 14 - Les Princes du labyrinthe éclairé par une torche 19
Sceaux de Netzah - Compagnon - Les Seraphim de la compassion, Ceux qui apaisent les souffrances 10
Pentacles de Tipheret - Compagnon - Le Seigneur des courants aériens 7 - Les Spectres aux sept cents bouches, les Esclaves messagers de Kamaël 7
Pentacles de Geburah - Apprenti - Les Régisseurs de fureur, les Princes de rage couronnés de jaspe Échec
Pentacles de Chesed - Profane

Basse Magie
Percevoir - Profane
Sentir - Apprenti - Habitus : Localisation du Plexus de Feu, Localisation du Plexus de Lune.
Modifier - Compagnon - Habitus : Adresse du juste.

Publié le 22 février 2005 sur http://achernar.over-blog.com/article-131988.html.

Moïse (Alfred de Vigny, 1822)

Il disait au Seigneur : « Ne finirai-je pas ?
Où voulez-vous encor que je porte mes pas ?
Je vivrai donc toujours puissant et solitaire ?
Laissez-moi m'endormir du sommeil de la terre ! »

Publié le 21 février 2005 sur http://achernar.over-blog.com/article-129330.html.

Mr. Arkadin (Confidential Report) (Orson Welles, 1955)

And now I'm going to tell you about a scorpion. A scorpion wanted to cross a river, so he asked a frog to carry him.
"No", said the frog. "No, thank you. If I let you on my back you may sting me, and the sting of the scorpion means death.
- Now where
", asked the scorpion, "is the logic of that? No scorpion could be judged illogical. If I sting you, you will die - I will drown."
The frog was convinced and allowed the scorpion on his back, but just in the middle of the river he felt a terrible pain and realized that after all the scorpion had stung him.
"Logic" cried the dying frog, as he started under, bearing the scorpion down with him. "There is no logic in this.
- I know", said the scorpion, "but I can't help it - it's my character."

First published the 21st of February, 2005 on http://achernar.over-blog.com/article-129350.html.

Vacances à Pra-Loup

Y.L. (pour skier) : C'est plus efficace comme ça.
C.P. : L'efficacité, c'est pour les faibles.

Y.L. : Cyril, tu sais parler anglais ?
C.P. : Oui, je parle anglais.
Y.L. : Bravo, tu peux aller passer l'aspirateur.

A.G. : Qu'est-ce qui t'arrive Cyril ? Tu ne dis rien.
C.P. : J'étais en communication avec ma conscience qui demeure dans une autre galaxie, derrière le Nuage de Magellan.
G.L. : Oui, Cyril.

S.P. : Cyril, tu es mon ami ?
C.P. : Non, je ne sais pas parler anglais.
S.P. (sortant le rosé) : Comme tu veux...
C.P. : Tu es mon ami.

R.L. : Je suis le dinosaure qui mange l'œuf.
A.G. : Mais tu es fou Ronan ! Tu es sorti sans te couvrir !
R.L. : Je suis l'oviraptor. Je mange l'œuf !

Y.L. (en voiture) : Mais qu'est-ce qu'il a à se traîner à 30 km/h celui-là ? Je parie qu'il n'a pas assez de chevaux.
C.P. : Sale pauvre !

Y.L. : Le système antipollution vient de tomber en panne. La voiture consomme plus d'essence et pollue plus.
C.P. : Salaud.

C.P. : D'après mes calculs, nous avons fait un long voyage aujourd'hui.
G.L. : C'est quoi un long voyage par rapport aux années-lumières du Nuage de Magellan ?
C.P. : Je parle par rapport à vos consciences de mortels.
G.L. : Oui, Cyril.
C.P. : Il y a 78% de chances que la voiture de Yannick ait connu un incident mécanique aujourd'hui.
G.L. : Il y a 50% de chances que tu termines le voyage à pied. Parle, pour retarder l'échéance !
A.G. : Ah, il ne dit plus rien...
C.P. : Je fais un update avec le Nuage de Magellan. S'il vous plaît n'interrompez pas la liaison.

Publié le 20 février 2005 sur http://achernar.over-blog.com/article-126708.html.

Les vacances d'hiver, c'est quoi ?

C'est regarder les goutelettes ramper frénétiquement le long de la vitre de la voiture.
C'est prendre son pied à sauter de gigantesques bosses de trente centimètres de haut.
C'est faire des zigzags en tire-fesses en s'efforçant de dépasser les traces de ski existantes.
C'est se laisser glisser dans la poudreuse en écoutant la neige chuinter.
C'est chantonner en tire-fesses des fredaines de juke-box sans queue ni tête.
C'est, seul sur le télésiège, relever les numéros des pylônes qui défilent et des télésièges qui redescendent la montagne, et s'en servir comme bases pour de savants calculs.
C'est le silence de la montagne.
C'est, à l'arrêt, tracer des figures dans la neige avec son bâton de ski, comme ça et aussi pour expliquer de grandes questions physiques et mathématiques.
C'est le chocolat chaud dans le chalet, et en reprendre sans scrupules.
C'est une raclette si pantagruélique qu'elle laisse le ventre gonflé et remuant du bonheur de la satiété durant la moitié de la nuit.
C'est siroter un chianti jusqu'à minuit.
C'est trinquer avec un petit bout de chou qui comprend juste que trinquer c'est un petit geste rituel d'amitié, et qui en redemande.
C'est manger, discuter et jouer avec les amis.
C'est regarder une neige épaisse et rapide filer dans l'espace nocturne au-dessus de la voiture, comme une vision d'hyperespace.
C'est du sommeil avec plein de rêves.

Publié le 20 février 2005 sur http://achernar.over-blog.com/article-128928.html.

Aujourd'hui

Sous la pluie
Du matin
J'ai fourbi
En mon sein
Les secrètes
Mélodies
Que ma tête
Étourdie
M'a prêtées
Aujourd'hui

Écrit en septembre 1995 et publié par Tous A Babylone le 11 février 2005 sur http://achernar.over-blog.com/article-104568.html.

La jungle nue (Philip José Farmer, 1968)

Lorsqu'ils parlent de l'Afrique, Hemingway et son épigone Ruark ne disent en général qu'un tas de conneries. Ou, pour utiliser une expression plus imagée, ils ont de la merde plein les yeux et ça les empêche de voir plus loin que le bout de leur stylo-bille. Mais il leur arrive parfois de faire des remarques intelligentes : ainsi lorsqu'ils relèvent que les animaux, et en particulier les panthères, lâchent un jet de sperme quand ils sont sur le point de succomber à une mort violente. L'éjaculation étant alors une forme de protestation du corps contre la mort. Les cellules veulent vivre éternellement, et elles essayent d'imprégner l'atmosphère d'une ultime copulation, pour se perpétuer, quand elles sentent que la mort est proche.
J'ignore ce que font les femmes au moment de mourir de mort violente. Je n'ai jamais entendu dire qu'une femme lâchât des ovules. Peut-être le font-elles, mais l'œuf est si petit que de toute façon cela ne se voit pas. Évidemment, il n'est pas rare qu'une femme soit inféconde, tandis que les hommes, eux, ne manquent jamais de sperme ; les cris seraient alors leur manière d'éjaculer.

Publié le 10 février 2005 sur http://achernar.over-blog.com/article-102615.html.

La Nojjyriade

L'ambition de tout soldat nojjyrien est d'accéder un jour au noble statut de membre de la Garde Blanche. C'est la gloire assurée : la foule respectueuse et craintive s'écarte devant ces êtres d'élite. La flamme bleue qui habite les yeux de ces immortels héros glacés ferait d'ailleurs reculer un barbare de Rocaille. Un Garde Blanc est invulnérable aux armes normales, ne ressent plus le besoin de manger et est insensible au froid. Son sens du devoir n'est plus gêné par des sentiments comme la pitié ou la peur. Enfin, suprême privilège, il a le droit de parler au Roi, quand la douloureuse transformation qu'il a subie n'a pas trop altéré son esprit et sa raison.

Écrit en 1992 et publié par Shadrack le 9 février 2005 sur http://achernar.over-blog.com/article-102587.html.

La solution finale

La nuit, silencieuse, engloutissait la ville. Presque personne ne se risquait dans les ruelles humides, sauf les sbires de l'ANCC qui patrouillaient dans leurs voitures rouges.
Jean se glissait dans les zones d'ombre lorsque les phares fantomatiques d'une bagnole de l'ANCC crissèrent sur le bitume. Il se dirigeait vers un hôpital abandonné, ultime asile pour les parias comme lui. Là-bas, il retrouverait ses amis, la plupart diplômés de l'ESIDI comme lui. Il n'était qu'à un pâté de maison de la cachette lorsqu'il vit le danger pourpre et bruyant qui fonçait sur lui.
Il n'avait aucune possibilité de fuite, coincé contre un mur, aveuglé par l'incendie des phares. Alors il s'avança hardiment. Les freins hurlèrent. De la bagnole surgirent deux agents de l'ANCC en uniforme rouge orangé.
Heureusement, son père lui avait prêté sa carte magnétique pendant sa convalescence. Son père, spécialiste international des gastéropodes auvergnats, était certain de conserver son travail. Jean brandit la carte. Mais l'agent patibulaire auquel il l'avait confiée, non content de l'examiner à l'œil nu, l'emmena dans la voiture. Jean comprit qu'il était perdu. Le scanner détecterait la fine pellicule de zorzonium qui déréglait l'identificateur psychique.
Il tenta le tout pour le tout. D’un coup de pied bien placé il plia en deux l'agent qui le surveillait, puis s'enfuit plus vite qu'il n'aurait cru possible. Sprint. Derrière lui, déclic. Éclair. Tonnerre. Mort.
L'agent rangea son flingue, satisfait. Il était payé au rendement. Un bac +3 sans travail valait une bonne prime à l'Agence Nationale Contre le Chômage.

Écrit en 1993 et publié le 7 février 2005 sur http://achernar.over-blog.com/article-98571.html.

Ars honeste pettandi in societate

Pour la première fois depuis bien longtemps, une version de l'Ars honeste pettandi in societate du fameux Maître Hardouin redevient disponible. Isolation Cell Books vous propose de la consulter gratuitement. En échange, il vous est demandé de lire attentivement l'œuvre et la postface. Les instructions qui y figurent sont cruciales pour la diffusion de ce savoir longtemps censuré.

Que le vent majestueux initié par Maître Hardouin souffle de nouveau sur notre civilisation !

Ars honeste pettandi in societate

Texte édité en avril 2003 et publié le 5 février 2005 sur http://achernar.over-blog.com/article-144905.html par Marmaduke. Modifié le 9 juin 2010. Modifié le 21 mars 2012 et publié sur Amazon au format eBook.

Toi aussi, fais-toi sniper dans dust2


Initialement publié par Serval Ink le 3 février 2005 sur http://achernar.over-blog.com/article-92150.html.

Rêve du 17 mars 1995

Je me trouve dans une pièce grise. Je suis emprisonné à une chaise et j'y suis pendu. Je sens mon souffle diminuer petit à petit (ça se passe bien, mon visage ne tourne pas au violet) jusqu'à ce que je n'expire plus du tout : je suis mort. Je me lève, j'inspire de l'air dans mes poumons vides : ça me fait mal. Puis ça va mieux, je me tourne vers mes compagnons de pendaison toujours attachés à leurs chaises (leur corps est immobilisé par d'épaisses menottes), pour les délivrer ; ils supportent mal la mort et souffrent de respirer. Pas de respiration en moi.

Je me sens sur le point de mourir, je me sens mourir. C'est effrayant.

Écrit en mars 1995 et publié le 3 février 2005 sur http://achernar.over-blog.com/article-90774.html.

Les fleurs de la nuit

Au plus profond d’un désert blanc
Terre des chants de glace
Le soleil a disparu de la face des mers
La lumière survivante ne fait plus de bruit
Pas un son pas de vie l'espace solitaire
Nul guetteur dans l'air froid rien ne fuit
Alors de la toile du ciel en silence
Descendent les étoiles sœurs et le croissant de lune
Lentement ils s'étendent dans la nuit
Et sur les dunes emplissent l'infini noir de leur magie
Nul spectateur à l'opéra de minuit
L'obscur a ouvert au cosmos
Une messe de poésie

Écrit en novembre 1994 et publié par Tous A Babylone le 3 février 2005 sur http://achernar.over-blog.com/article-90776.html.

Extraits de suppléments Archipels

Même tarif, même punition. Faute de sousous, je mets à disposition les textes écrits pour des livres de la gamme Archipels, un décor de campagne en français pour le système d20 édité par Archéon.
- Le début du troisième tome de la campagne de la Guerre des Ombres (L'Eveil des Ombres)
La Taverne Qui Tangue (L'Ecran des Archipels)
- Brillance (Carnets de Voyages)
- Houlemorte (Carnets de Voyages)
- Ogremont (Carnets de Voyages)
- Zarousa l'Île des Gnolls (Carnets de Voyages)
- Des classes de prestige (Manuel du Héros)

Burp

Je secoue mon crâne en quête du craquement
Qui de ma fatigue tire son aliment
Je remue mon ventre à la recherche du gargouillis
Scolopendre Je ponds le saint sacrement guttural
Ce que le commun appelle un rot

Je mange des patates et des jambon-beurre
Je bâfre des pâtes et je bouffe comme au seizième siècle
P'têt bien que je suis un péquenaud de la planète Burp
Je m'étire les pattes comme si je débarquais tout juste de l'arche de Noé
Bonhomme je balade des yeux propriétaires sur tout ce qui traîne en cette basse terre
Je fais main basse sur une pomme et je baille à m'arracher la mâchoire
Et je me vautre dans des idées pas vraiment noires
Et j'engueule le temps qui passe pas assez vite
Pour me faire digérer les orgies de clémentines et d'andouillettes

Ecrit en décembre 1999 et publié par Tous A Babylone le 31 janvier 2005 sur http://achernar.over-blog.com/article-84502.html.

When I'm old and other stories (Gabrielle Bell, 2003)

One day I realized that I was no longer a genius. I had allowed myself to gradually erode into just an average person. But what was even worse was I was still hanging onto this conception of what I thought I once was. It was easier than taking responsibility for my fucked up life. In reality I was no better or worse than anyone else.

First quoted the 30th of January, 2005 on http://achernar.over-blog.com/article-82774.html.

Paris-Angoulême

P.R. : Mais c'est quoi, le subjonctif de moudre ? Que je moude ? Que je moudasse ?
C.P. : Que je moule ?
P.R. : J'arrête pas d'y penser...
O.C. : Faut pas rester comme ça, sinon on va devenir fous. (téléphone) Michaël, tu vas bien ? On a une question super importante à te poser avec Patrick. On sait pas comment conjuguer le verbe moudre au subjonctif. (...) Attends, je vais appeler mon père. (téléphone) J'ai pas réussi. Je vais peut-être réussir à joindre ma sœur...

O.C. : Maud, tu peux mettre le chauffage à l'arrière s'il te plaît ?
C.P. : La chaleur, c'est pour les faibles.

V.V. : On va faire une pause pipi dans deux minutes.
C.P. : Les pauses pipi, c'est pour les faibles.

O.C. : Tu écris dans le noir. Tu n'as pas besoin de lumière ?
C.P. : La lumière, c'est pour les faibles.

C.P. : Oh, c'est la pleine lune. (...) Grrr, grrrr, grrrrrrr ! (frénétique, attaque à coups de doigts l'épaule de Tower) Haribo... Cookies...
P.R. : T'es pas dans un jeu de rôle Cyril.

V.V. : Il y a des panneaux à gauche et à droite, je fais comment ?
C.P. : C'est du bluff ! Va tout droit !
M.B. appuie sur le klaxon.
V.V. : Taïaut ! Poussez-vous les lapins !

M.B. va acheter des cigarettes.
M.B. : C'était en train de fermer. La dame a été très gentille.
V.L. : Elle t'a reconnu à ton accent.
M.B. : J'ai pas d'accent je suis Parisienne.
V.V. : Elle t'a reconnu à ton odeur. Tu sens pas la Charentaise.

M.B. dans la maison.
M.B. : Tu sors, Olivier ?
C.P. : Pourquoi, tu veux aller en boîte ?
M.B. : C'est pour savoir si je peux prendre ton manteau, Olivier.
C.P. : Les manteaux, c'est pour les faibles.
O.C. : Tu as lu quoi récemment Cyril ? Nietzsche ?

Publié le 29 janvier 2005 sur http://achernar.over-blog.com/article-82182.html.

Première épître aux Corinthiens (saint Paul, 57)

Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n'ai pas l'amour, je ne suis plus qu'airain qui sonne ou cymbale qui retentit. Quand j'aurais le don de prophétie et que je connaîtrais tous les mystères et toute la science, quand j'aurais la plénitude de la foi, une foi à transporter des montagnes, si je n'ai pas l'amour, je ne suis rien. Quand je distribuerais tous mes biens en aumônes, quand je livrerais mon corps aux flammes, si je n'ai pas l'amour, cela ne me sert à rien.
L'amour est longanime ; l'amour est serviable ; il n'est pas envieux ; l'amour ne fanfaronne pas, ne se gonfle pas ; il ne fait rien d'inconvenant, ne cherche pas son intérêt, ne s'irrite pas, ne tient pas compte du mal ; il ne se réjouit pas de l'injustice, mais il met sa joie dans la vérité. Il excuse tout, croit tout, espère tout, supporte tout.
L'amour ne passe jamais. Les prophéties ? elles disparaîtront. Les langues ? elles se tairont. La science ? elle disparaîtra. Car partielle est notre science, partielle aussi notre prophétie. Mais quand viendra ce qui est parfait, ce qui est partiel disparaîtra.
Maintenant donc demeurent foi, espérance, amour, ces trois choses, mais la plus grande d'entre elles, c'est l'amour.

Initialement cité le 29 janvier 2005 sur http://achernar.over-blog.com/article-82212.html.

Shadow Games (Glen Cook, 1989)

I guess each of us, at some time, finds one person with whom we are compelled toward absolute honesty, one person whose good opinion of us becomes a substitute for the broader opinion of the world. And that opinion becomes more important than all our sneaky, sleazy schemes of greed, lust, self-aggrandizement, whatever we are up to while lying the world into believing we are just plain nice folks. I was her truth object, and she was mine.

Published the 26th of January, 2005 at http://achernar.over-blog.com/article-76528.html.

J'aime trois choses dans la vie : la bière et le rugby

Avant-hier, soirée chez Daniel, Gorica, Philippe, Miho et Anne : environ cinquante personnes selon les organisateurs, y compris quelques collègues de Darwin Project, Madame de C..., un régiment de Japonais(es), un compositeur de musique foldingue, quelqu'un qui ressemble beaucoup à Jacques Dutronc (mais en fait, c'était pas lui), une Finlandaise, des gens aux noms rigolos (Houston, Varant, Evenel, orthographes pas garanties du tout) et plein de gens normaux comme moi, métis limouso-parisien ne connaissant ni le japonais ni le saxophone, mais connaissant la localisation du tire-bouchon. Soirée années 60 mais peu de gens sont prévenus et déguisés et la musique n'a rien des 60’s. Les convives sont rigolos et pas pénibles. Une dizaine de bières et quatre ou cinq verres de rouge plus tard, le matin et son premier métro sont là. Après un petit dodo de quatre heures, j'ai tout juste le temps de dévaler l'escalier pour rejoindre le stade et jouer le 11 avec l'équipe réserve de la section rugby du CS Clichy. Et là, le bonheur.
Après bien des matchs passés à me vautrer plus ou moins lamentablement et à laisser fuir de partout les ballons, je remonte la pente de mon estime en marquant un essai à la suite d'une action collective (petite percée, passe passe on navigue passe essai). Vient la mi-temps et nous pouvons bénéficier ensuite du vent, auparavant fort et contraire. Ravigoté par ce souffle frais et sympathique, je me dis que je me sens bien de courir un peu. Mais l'équipe adverse s'enhardit à quelques mètres de notre ligne d'en-but, nous presse. Le ballon est récupéré in extremis et je me tiens derrière le porteur afin de buter au loin après une petite passe en arrière. Je réceptionne le ballon, je tire et je commence à courir. Le ballon atterrit vers la ligne des 40, entre deux ou trois membres de l'équipe adverse qui convergent dessus. J'accélère, j'atteins le ballon en premier et je tire derechef du pied. Le ballon file entre les 40 et les 22 adverses. Puis je me baisse pour accélérer ma course, talonné par l'ailier adverse. Un vague coup d'œil en arrière, je me baisse, je chope le ballon et je cours comme un dératé. Plus que quinze mètres, dix... Puis l'ombre de la catastrophe, j'ai encore du souffle mais mes jambes sont lourdes, fragiles, prêtes à s'écrouler. Je ne sais pas trop comment, je reste debout sur les derniers mètres de course et je fais un petit roulé-boulé salvateur derrière la ligne d'en-but adverse, immédiatement dépassé par mon poursuivant. Yeah !
Après le match, je me suis enfui comme un rat avant la fin du match de l'équipe première pour aller bosser chez moi. Mais je n'ai pas oublié que je dois payer ma tournée pour fêter ma contribution à cette première belle victoire de l'année pour la réserve !
En attendant, je dédie cet essai à mon mollet gauche. Tu ne m'as pas failli, mollet. Sois en remercié.

Publié le 24 janvier 2005 sur http://achernar.over-blog.com/article-74416.html.

Matin d'hiver

Un matin glacé déployait ses splendeurs sur tous les horizons
La terre d'une blancheur de noces scintillait d'amour
Le ciel bleu s'évanouissait vers l'infini sombre
Un bruit d'air frais caressait la nature
L'or blanc abolissait l'herbe
L'hiver s'ouvrait au monde
Un peu de gel éternel
Un silence d'âmes
Calme

Écrit en mai 1994 et publié par Tous A Babylone le 23 janvier 2005 sur http://achernar.over-blog.com/article-72307.html.

Le peuple parti

Sur Ank-Rot, le Plateau Bleu, avait jadis vécu un peuple civilisé mais d'apparence monstrueuse. À son déclin il vivait reclus, méditant dans les ténèbres souterraines et ne sortant que pour contempler les étoiles lorsque la lune était couchée. Une nuit, une sorte de feu d'artifice éclata dans le ciel. Le matin suivant personne n'entendit le mugissement habituel du vent qui s'enfonce dans les couloirs. Ce peuple avait disparu. Il a érigé deux grandes cités enfouies où vivent encore ses œuvres mécaniques.

Écrit en 1992 et publié par Shadrack le 22 janvier 2005 sur http://achernar.over-blog.com/article-70699.html.

Les Vlorges noires

Un jour, il n'avait pu résister. Il s'était senti attiré, appelé. Comme dans un rêve éveillé, il s'était vu ignorer l'avertissement gravé par les Anciens, franchir le cercle tabou des pierres jaunes, être happé par la gueule déchiquetée de la Caverne Interdite. Il se souvenait avoir marché des heures dans l'obscurité sèche et morbide d'un labyrinthe silencieux. Enfin, il les avait vues sur leurs trônes de verre opaque, filaments ténébreux revêtus de poussière, paupières écrasées, bras flétris et longues langues moroses. Les Vlorges Noires. Les langues avaient claqué et elles avaient parlé. Elles voulaient s'échapper de leur prison. Elles voulaient retourner dans leur monde. Elles lui expliquèrent tout, patiemment, gentiment. Puis il s'endormit.
Il se réveilla dans son lit, l'esprit embrumé, le corps fiévreux et fatigué. Il courut à la Caverne Interdite : les pierres sacrées qui retenaient dans leur antre les êtres sombres avaient été renversées. Il regarda ses mains. Une fine pellicule de poussière jaune était visible à certains endroits. Il crut entendre un remerciement, un murmure qui, durant un voyage extrêmement long, se serait glissé entre les plans d'existence pour enfin aboutir dans le creux de son oreille. Il repartit, l'âme chargée de pressentiments.

Écrit en 1992 et publié par Shadrack le 22 janvier 2005 sur http://achernar.over-blog.com/article-70253.html.

Désir de la mer perdue

Sur le ressac clair
J'égrène mes notes amères
Et je rêve la terre disparue
Et l'immensité solitaire

Écrit en septembre 1995 et publié par Tous A Babylone le 21 janvier 2005 sur http://achernar.over-blog.com/article-68872.html.

Derrière les volets

Je suis une tortue renversée par cet après-midi qui s'étend jusqu'au fond de la nuit
Le soleil me touche mais je ne peux le cerner
Et la torpeur bâillonne ma bouche
Je suis né avec l'eau et l'été m'a lavé
Mon esprit se pelotonne contre lui-même

Ma peau t'attend
L'horizon est proche, très proche
Les secondes qui passent
Sont autant de cavaliers du plaisir
Qui galopent sur mon désir

Ma peau t'attend et je porte l'été
En moi je le porte comme on porte un bébé

Écrit en août 2001 et publié par Tous A Babylone le 20 janvier 2005 sur http://achernar.over-blog.com/article-67503.html.

N = R * fp ne fl fi fc L

Le monde est constitué d'espaces. L'un de ces espaces contient ma perception, et bien plus encore. Il contient aussi des millions d'agglomérats d'astres. Autour d'un de ces milliards de milliards d'astres tourne une sphère. J'ai demeuré sur la surface de cette sphère.
Avec mon aimée.

Écrit en novembre 2001 et publié par Tous A Babylone le 20 janvier 2005 sur http://achernar.over-blog.com/article-67508.html.

Sieste entre terre et ciel

Fraîcheur étendue sur l'infini,
Herbe verte sous ma peur
Tombée par terre sans un cri

Juin est chaud
Juin, comment peux-tu être si chaud
Envers moi ?

Les parfums se glissent dans ma peau
Les brins murmurent et s'immiscent comme des
Mille-pattes dans mon dos

Le soleil pique et je capture
L'ombre d'un pommier

Je crains ce qui s'avance
Au-dessus de mon somme
Le soleil danse
Comme une ombre sur mon sommeil

Ecrit en décembre 1999 et publié par Tous A Babylone le 19 janvier 2005 sur http://achernar.over-blog.com/article-65911.html.

Ou bien alors c'est une crampe

Je vois des formes se mouvoir sous la peau de mon mollet gauche. Comme si celui-ci était entré en ébullition. Comme s'il avait décidé de servir de matrice à une couvée d'aliens. Après tant d'années silencieuses et secrètes, mon mollet manifeste enfin son libre-arbitre. Libéré, exalté, il danse la danse primale, chaotique et joyeuse de la chair tellement habituée à nous côtoyer qu'elle en avait oublié que nous ne la contrôlions que par quelques maigres impulsions électriques, tels des bourreaux sud-américains.
Je ne le crois pas révolté, agressif. La douleur de la libération est passée. Et puis, il n'a pas de cerveau indépendant, donc il ne peut pas penser. Sauf si mon cerveau est en réalité une excroissance nerveuse de mon mollet, je suppose.
Mollet, m'entends-tu ? Non plus, probablement pas. Mais si, d'une mystérieuse façon, tu es capable de percevoir ma tentative de communication comme moi je perçois la tienne, sache que je t'aime. Je pense que nous pouvons construire de grandes choses ensemble.
Tu n'es plus seul, mollet. Je t'ai remarqué. Désormais, nous sommes deux pour affronter les vicissitudes de l'existence dans cet espace-temps. Liés, tels deux frères siamois, et pourtant indépendants par l'esprit, et pourtant liés, liés par l'amour ! Alléluia !
Ne me refais plus jamais un coup comme ça sur le terrain, s'il te plaît.

Texte publié le 18 janvier 2005 sur http://achernar.over-blog.com/article-65835.html.

L'uniforme du Celsa

Un souvenir en amenant un autre, je me suis souvenu du lundi 28 février 2000. Ce jour-là, les étudiants en journalisme du Celsa sont revenus de stage. Le Celsa est une école de journalisme (entre autres disciplines) située à Neuilly-sur-Seine et dépendant de la Sorbonne. Malheureusement, les traditions s'étant perdues, les étudiants du Celsa portent des tenues toutes plus débraillées les unes que les autres.
Le vendredi précédent, au petit matin, un individu qui restera anonyme avait imprimé deux feuilles pour chaque membre de la promotion, les avait glissées dans les grandes enveloppes blanches affectionnées par l'administration de l'école, et avait posté le tout à la Poste de Neuilly-sur-Seine.
Voici le contenu de ces deux feuilles, avec quelques précisions entre parenthèses :
(Feuille n°1)
(Ici, imprimer le logo du Celsa.)
Neuilly, le 14 février 2000

JBC/SG - 00.17

Madame, Mademoiselle, Monsieur,

Le Conseil d'Administration du CELSA a décidé en début d'année universitaire de relever la dotation de la section journalisme afin de lui permettre de se doter d'une salle de rédaction. En raison de circonstances indépendantes de notre volonté (parmi lesquelles un incendie dans les locaux de l'Université Paris IV-Sorbonne), ce n'est malheureusement plus possible. Mais la dotation demeure, et il nous revient de l'utiliser malgré tout, dans l'intérêt du CELSA. J'ai donc décidé que, faute de salle de rédaction, vous aurez à la place l'honneur d'être la première promotion de la section journalisme du CELSA à porter des uniformes.
Le port de l'uniforme, chapeau y compris, devient donc obligatoire dans les locaux du CELSA. Néanmoins, en raison des délais nécessaires à l'acquisition des susdits chapeaux, seuls sont concernés dans l'immédiat les élèves de licence d'information et de communication, option journalisme. Le port de l'uniforme sera étendu aux élèves de maîtrise à compter du 13 mars 2000.
En conséquence, vous êtes prié(e) de vous conformer dès la rentrée du 28 février 2000 aux directives vestimentaires stipulées dans le document ci-joint. L'école prend en charge la fourniture des chapeaux, des lavallières et des pin's. M. JEAN se tient à votre disposition pour vous fournir ces éléments.
Je vous rappelle que le port de l'uniforme n'est pas facultatif. Dans l'éventualité où vous seriez dans l'impossibilité de vous conformer dès la rentrée aux nouvelles directives, vous êtes prié(e) de contacter avant le 28 février à 12 heures M. JEAN qui vous prêtera un costume.

Convaincu que le port de l'uniforme favorisera l'esprit d'école dans la section journalisme, je vous souhaite une bonne rentrée et vous prie d'agréer, Madame, Mademoiselle, Monsieur, l'expression de mes sentiments distingués.
(Ici, photocopier la signature du directeur de l'école.)

(Feuille n°2)
· Pour les garçons :
- Costume noir
- Chemise blanche
- Chaussures sombres
- Lavallière noire (x)
- Pin's CELSA (x)
- Chapeau (x)

· Pour les filles :
- Costume noir
- Chemise blanche
- Chaussures sombres
- Lavallière noire (x)
- Pin’s CELSA (x)
- Chapeau (x)

(x) Cet élément est fourni par le CELSA.
(Fin du communiqué)

Samedi 26 février, lorsque les lettres arrivèrent chez les uns et les autres, chacun réagit différemment. Certains durent hausser les épaules. Une certaine Malika M. appela le secrétariat de la direction pour tempêter et protester contre cette décision inique. Un dénommé Stéphane G. commença à faire le tour des boutiques de hip hop ware pour voir comment détourner au mieux les instructions. Puis vint lundi et, au grand désarroi de la plupart des élèves, qui désiraient secrètement porter un bel uniforme, la lettre fut déclarée contrefaite, le coupable admit son forfait et il ne fut plus question de porter des chapeaux au Celsa.
Les spécialistes sont pourtant formels. People are not wearing enough hats.

Texte publié le 18 janvier 2005 sur http://achernar.over-blog.com/article-65497.html.

Qui veut du café ?

La première fois que mes amis nanterriens s'invitèrent chez moi, je savais qu'il leur faudrait du café et, grâce à la prévoyance qui me caractérise, je fus en mesure de leur fournir du café percolé maison. Je me souviens de ma fierté tandis que je fis fonctionner ma cafetière toute neuve et que je leur servis à chacun une petite tasse de café made in Cyril. Andrine fut la première à goûter mon café, et je lui demandai si elle trouvait qu'il était bon. Sourire courtois de l'intéressée : « Ben... Non. »
Vous imaginez mon désarroi. Ce café était de la pisse à l'américaine, du chibronque comme disent les gens du Nord paraît-il, le genre de café qu'on vous fait boire dans la grande nuit des hôtels de Denver quand vous avez loupé votre vol pour le soleil californien ! Enquête fut menée et mes amis découvrirent que j'avais filtré du café instantané, ce qui, paraît-il, ne se fait pas. Ils devraient pourtant savoir que je fais fi des conventions sociales. Mais bon, ils m'ont fait comprendre que c'était mal. Mea culpa. Mea maxima culpa.
Jurant qu'on ne m'y reprendrait plus, j'achetai du café à filtrer de la marque Carte Noire qui est une excellente marque parce qu'ils ont plein de pognon pour passer à la télé. Pour mes amis, je demande toujours le meilleur ! Bien sûr, il a fallu qu'ils m'offrent un paquet de Carte Noire lorsqu'ils vinrent une autre fois passer la soirée dans mon antre clichois. Bonjour la confiance !
Quoi qu'il en soit, ces deux paquets sont revenus d'actualité ce soir, puisque Andrine et Guillaume se sont invités « pour le café » (avec quand même un texto quinze secondes à l'avance pour prévenir de leur arrivée). Illico, je ressors mon paquet entamé de Carte Noire et je concocte un merveilleux café avec une cafetière bien entretenue et un café à filtrer.
Je pose les tasses. J'observe. Andrine et Guillaume lisent.
« Voilàà, j'ai fait le café vous avez vos tasses devant vous.
- Oui oui. »
Finalement, l'un des deux se décide. Avec des gestes lents, Guillaume goûte le café. Dubitatif, j'observe et crois remarquer un manque d'enthousiasme. Guillaume sourit, Andrine pouffe.
« Hé bien...
- Mais dites-le s'il n'est pas bon ce café.
- Tu as remis de l'instantané ?
- Non non, c'est du vrai café !
- Tu devrais mettre plus de café ou moins d'eau. »
Aussitôt dit, aussitôt fait. Je jette le fond de café insipide. Je double la proportion de café. Je pose les tasses. J'observe. Trempage de lèvres. Moues.
« Mais il est bizarre ce café, je sais pas, ou alors c'est l'eau de Clichy qui n'est pas bonne. Tu as doublé la dose de café ?! »
Enquête. Examen de la cafetière.
« Tu as pensé à laver le filtre ?
- Bien sûr, voyons ! Et j'en ai pris un neuf à chaque fois.
- ... »
Enquête et examen de la cafetière. Bon, apparemment, je n'aurais pas dû ajouter un filtre en papier au filtre lavable déjà fourni avec la cafetière. Maintenant, je sais que c'est redondant. Mais à l'époque, il y a deux heures, j'ignorais ce détail.
« Mais tout de même, il a un goût bizarre ce café. Peut-être que tu as ouvert le paquet il y a trop longtemps et que le contenu ne s'est pas bien conservé ? Tu es sûr que la date de péremption n'est pas dépassée ? Non, ça n'a pas l'air.
- « Septembre 2004 »
- Ah si quand même...! Ça doit être ça, le café n'était plus bon, je savais bien qu'il était bizarre. Qu'est-ce que tu nous a fait boire !
- Désolé, attendez je peux encore faire du bon café, j'ai un autre paquet qui n'a pas été ouvert. Je le prends... Je vérifie quand même la date de péremption : « Juin 2004 ». Bon, poubelle. Allez, j'ai une bonne théière, je fais chauffer de l'eau et on se prend un petit instantané ! »
Je vide les tasses. L'eau chauffe, Guillaume verse à chacun une cuillerée d'instantané. Je verse l'eau brûlante. J'observe. Tel Jacques Vabre, Guillaume trempe précautionneusement ses lèvres dans sa tasse. Puis la repose, pour le verdict. Ne la finit pas.
« Euh, c'est brûlant. »
Je rigole. Je me tourne vers Andrine, désespéré. Elle repose sa tasse sans la finir.
« Cyril, tu vas faire le café quand on sera au ski. Oui. D'ici notre départ, tu auras appris à faire du café ! »
Mais je sais déjà, Andrine. Quelques circonstances ont joué en ma défaveur, ce soir. J'ai juré qu'on ne m'y reprendrait plus. Vous verrez, mon café sera le meilleur de tous les cafés.

Texte publié le 18 janvier 2005 sur http://achernar.over-blog.com/article-64519.html.

Pas les jours de grève, svp

C.P. : Tiens, j'ai vu une souris entre les rails du métro.
G.L. : Tu crois qu'il n'y a pas déjà assez de bordel ? Y en a marre de ces enculés qui se suicident les jours de grève ! On a du travail nous !

Texte publié le 17 janvier 2005 sur http://achernar.over-blog.com/article-64303.html.

L'oiseau de paradis

jeté sur une plage
corps
réveillé, surpris
ressac électrique
alors je fais du piano comme on fait son lit
je suis une île

mais je sais bien qu'en fait je suis
un petit oiseau de paradis
mon pays c'est la beauté
cette île ce midi n'est que l'endroit que j'habite

mais en me mirant dans le bleu du ciel
j'ai découvert que je n'étais pas cet oiseau
que cet oiseau n'était que ma présence, mon souffle
je me souviens qui je suis
je suis le murmure de la plume dans l'œil du printemps
je suis une chanson qui aura été chantée
[et que le bien-être étouffe]

Texte écrit en avril 2000 et publié par Tous A Babylone le 16 janvier 2005 sur http://achernar.over-blog.com/article-63153.html.

La salle de rédaction du Celsa

Hier, je me suis rendu à un petit pot d'anciens étudiants en journalisme du Celsa et j'ai revu, entre autres camarades, Benjamin S. Je viens de me rappeler une petite anecdote à ce sujet. Au premier trimestre 2000, Benjamin, moi et le reste de la classe étions dispersés un peu partout en France pour un stage en presse quotidienne régionale. Moi, j'étais au Populaire du Centre, à Limoges. Même si cela me permettait de voir ma grand-mère, ce stage était quand même dans l'ensemble relativement monstrueusement ennuyeux.
Comme je pouvais accéder de temps en temps à l'unique poste avec un accès Internet du journal (je ne pense pas exagérer beaucoup), j'y occupais mon temps de mon mieux. Benjamin S. avait été élu délégué de la classe et une de nos revendications d'alors était l'attribution d'une salle spécifique à la section journalisme, avec des ordinateurs munis d'accès Internet.
Comme il me tenait à cœur d'apporter ma contribution à cette cause, j'ai pris sur moi d'aider Benjamin à formuler nos requêtes de manière plus explicite. J'ai ouvert un compte email web à son nom, réglé la fonction « répondre à » sur son email authentique et je l'ai utilisé pour demander au responsable de section de nous attribuer au plus vite cette salle presse.
Ceux qui me connaissent peuvent témoigner de mon esprit pratique. J'ai donc ajouté une liste d'éléments qu'il faudrait nécessairement mettre à notre disposition dans cette salle : tables, chaises, ordinateurs, traitement de texte, accès Internet, abonnements à Le Monde, Playboy, Le Figaro, Penthouse et Libération, un poster géant de Jim Morrison et un baby-foot. Malheureusement, je ne dispose plus du texte original des revendications de M. S., qui expliquait dans son email que tout cela était absolument indispensable à la poursuite de nos études dans de bonnes conditions.
Tout ce que je sais, c'est qu'après la rentrée des classes, Benjamin m'a expliqué qu'il avait reçu un coup de téléphone du responsable de la section, étranglé d'indignation et demandant des explications. (Encore un exemple du snobisme anti-Figaro.)

Texte publié le 16 janvier 2005 sur http://achernar.over-blog.com/article-62654.html.

Quelque part

L'homme mange ou a le ventre creux
A la poitrine en cendres ou en feu
Peine à sa machine et grince et se fatigue
Et pourtant quelque part
Accroché aux rêveries de l'intestin
L'espoir
L'homme a encore envie de danser la gigue

Texte écrit en septembre 1995 et publié par Tous A Babylone le 16 janvier 2005 sur http://achernar.over-blog.com/article-57647.html.

Un puits

C'était un puits froid et profond
Ténébreux oracle sans nom
Sur qui s'étaient penchées ici
Une myriade de vies

Si au loin l'été s'était tu
On aurait peut-être entendu
L'écho du peuple des pensées
Qui dans cette eau s'étaient noyées

Texte écrit en 1993 et publié par Tous A Babylone le 12 janvier 2005 sur http://achernar.over-blog.com/article-57647.html.

L'œil du poulpe














Le museau de la créature se trouve à droite du cadre de l'image. Sa tête partage certaines similarités avec celle du cheval. Le poulpe géant tourne ici un œil immense vers de petites créatures qu'il vient de remarquer.

Texte publié le 10 janvier 2005 sur http://achernar.over-blog.com/article-56573.html.

Paix

La pensée qui fleurit
À l'ombre du matin
Une fragrance qui dort
À l'aube du jardin
L'orbe du déclin
Posée sur le doux bleu
La nuit sur les paupières
L'amie des cimetières

Texte écrit en octobre 2000 et publié par Tous À Babylone le 10 janvier 2005 sur http://achernar.over-blog.com/article-55702.html.

Epiphanie 2005

Au bureau : quatre parts de galette des rois et pas une seule fève. Chez les parents : deux parts, zéro fève. Chez les amis : une part, zéro couronne. Elle est où, la justice de ce monde, hein ?

EDIT 9/1/5 : De nouveau chez les amis : une part, la fève ! C'est moi qui ai eu la fève ! Les astres sont alignés ! Ma destinée est manifeste !!!
"Hmmm, ah ah, rien qu'au goût je peux d'ores et déjà dire qu'il y a de la pomme dans cette galette.
- Non Cyril, il n'y a pas de pomme dans cette galette."

Texte publié le 8 janvier 2005 sur http://achernar.over-blog.com/article-53535.html.

Dans le mur

dans le mur
j'y vais, j'y vais
vive l'heure

l'heure impure où je me laisse aller
dans le mur, dans le mur
j'y vais sans me lasser

sire, je ne vous
obéis plus
sire, j'ai perdu
le cœur

de freiner, de tourner, de reprendre le volant
je ne mérite plus
que le mur
c’est l'heure d'y rentrer

dans le mur, dans le mur
ça y est j'y suis rentré
je m'y suis cassé
je m'y suis réveillé

dans le mur,
j'y vais, j'y vais
écraser mon cœur

pour ne plus penser
et pourtant
je m'y suis réveillé

dans le mur, dans le mur
c’est l'heure
dans le mur du cœur

Texte écrit en avril 2000 et publié par Tous A Babylone le 7 janvier 2005 sur http://achernar.over-blog.com/article-52477.html.

Après-midi d'été

S'il vous plaît
Pourriez-vous me renseigner
Je cherche le fond de l'été
Le creux de la saison
On m'a dit qu'ici
Qu'ici je pourrais le trouver
Qu'il se trouvait dans une grande maison
Avec un verger abandonné des prunes rongées
Et un peu d'éternité
Des pommes la lune et un long muret
Où l'on peut s'adosser et songer
C'est ce qu'on m'a raconté
Je sais qu'au fond de l'été
Repose la tranquillité
Voici la raison de ma demande
Cet après-midi je me sens fatigué
J'ai beaucoup de soucis et combien peu d'amis
Le voyage a été long je suis lassé
J'ai traversé les landes et maintenant
Je sonde l'été
Je voudrais y faire un somme
Sans être dérangé
Répondez-moi
S'il vous plaît
Je cherche le fond de l'été

Texte écrit en septembre 1994 et publié le 6 janvier 2005 sur http://achernar.over-blog.com/article-51398.html.

Que faire de mon super-pouvoir ?

Je me suis aperçu que, comme Superman, Super-Dupont et bien d'autres super-héros de ma connaissance, j'avais un super-pouvoir, une capacité qui défie les statistiques et la science conventionnelle. Je l'ai découvert petit à petit, mais ce n'est qu'hier que j'ai réalisé qu'il ne s'agissait plus d'une série de coups chanceux mais bien d'une chance permanente : en ouvrant un dictionnaire, je tombe presque toujours pile poil sur la page où se trouve le mot que je recherche. Disons, une fois sur deux. Et ça ne marche pas seulement sur les dictionnaires de poche, non, même les gros ne résistent pas à cette faculté. Plus impressionnant encore, ça marche même avec les langues étrangères. En ce moment, je lis The Black Company de Glen Cook et ce type n'arrête pas d'inventer des mots ! Je dois sans cesse farfouiller dans mon Oxford Advanced Learner's Dictionary pour comprendre quel mot il a piraté. Hé bien, telle une jument soumise par l'étalon indompté, le dictionnaire anglais s'ouvre toujours exactement au bon endroit ces derniers temps. Vous imaginez la sensation de puissance que cela me procure.
Certes, j'aurais préféré pouvoir voler dans les airs, avoir une cloche qui sonne dans ma tête quand je suis sur le point de proférer une bêtise ou encore être Jim Morrison. Tout ça m'aurait sans doute été plus utile dans la vie de tous les jours. Mais on ne choisit pas son super-pouvoir. Ou peut-être que si, on l'a choisi avant de naître et c'est ce super-pouvoir qui m'a le plus plu à l'époque où je n'étais pas né. Ou encore, tous les super-pouvoirs intéressants avaient déjà été pris et il ne restait plus que celui-ci. Quoi qu'il en soit, je ne suis pas du genre à m'accabler de regrets parce que mon super-pouvoir est moins bien que d'autres. Ça reste quand même un SUPER-POUVOIR. Hé les gars, réveillez-vous, vous faites face à un super-héros ! Où je veux, quand je veux, je suis capable de trouver la définition d'un mot plus vite que 95% des simples humains.
Après une courte réflexion, j'ai décidé de mettre mon super-pouvoir au service de l'humanité. Non, je n'ai pas cédé aux sirènes de la vilénie. J'aurais pu, mais de toute façon je ne vois pas trop quelle stratégie utiliser pour devenir un super-vilain respecté avec un tel super-pouvoir.
Malheureusement, je ne vois pas trop comment utiliser mon super-pouvoir pour le Bien non plus. Je vais réfléchir, il ne faut pas établir de plan trop précipité, je dois étudier tous les paramètres avant de faire mon entrée en scène. Il faudra choisir le super-pseudo et le super-costume, décider entre cape et pas cape, bref agir ! pour le bien de l'humanité.
Vous n'avez pas à me remercier ; vous en feriez autant si vous aviez un tel don. Je ne recherche aucun honneur, servir l'humanité est ma seule récompense.

Texte publié le 6 janvier 2005 sur http://achernar.over-blog.com/article-52343.html.

La controverse Bill Joy

A posteriori, je me rends compte que je me suis bien amusé à écrire ce mémoire, ce qui, en soi, l'excuse un peu. Voici le mémoire de maîtrise de journalisme que j'ai écrit en 2001 : Les journaux électroniques, tribunes du débat intellectuel : l'exemple de la controverse suscitée par la mise en garde de Bill Joy contre les sciences GNR (génétique, nanotechnologies et robotique).

Texte publié le 5 janvier 2005 sur http://achernar.over-blog.com/article-50246.html.

IDG Communications France

Je n'en suis pas particulièrement fier, le thème n'était pas si excitant que ça et, si c'était à refaire, je me pencherais probablement plutôt sur Carthage ou Sumer, mais peut-être cela pourra-t-il servir à quelqu'un, qui sait ? Voici le mémoire de maîtrise d'histoire que j'ai écrit en 1998 : IDG Communications France, histoire d'un acteur de la presse informatique en France.

Texte publié le 5 janvier 2005 sur http://achernar.over-blog.com/article-50241.html.

Lait frappé

Catégorie : bande dessinée
Nombre de pages : 48
Langage : français et russe
Auteur(s) : Geneviève Castrée
Éditeur : L'Oie de Cravan
Année de parution : 2000
ISBN : 2-922399-06-0
Sur la couverture rigole une jeune fille aux oreilles de chat.
Une jeune fille se querelle avec elle-même, écoute de la musique seule, boit le lait qu'on lui livre, se blesse en buvant le lait d'une bouteille ébréchée dans la rue, se fait consoler par le laitier, fait l'amour avec lui, rêve qu'elle est une méchante femme qui transforme les chats en lait avant de le boire, boit du lait à une boum avec des chats, y retrouve le laitier qui ne lui parle pas et la regarde étrangement avant de prendre le visage de la méchante femme, tombe à terre et se fait ramasser par un chat à casque de motard, qui la laisse se reposer seule dans une pièce, vérifie qu'elle va bien, se débat avec elle pour la remettre en place, mais la jeune fille grandit, est trop grande pour passer à travers la porte, tourne sur elle-même avant de reprendre sa taille normale et de se hisser sur la chaise, de s'y prostrer tandis que lui parviennent la musique et le bruit des danses, des couples qui se rapprochent, la pièce se déforme, une vague finit par propulser la chaise en l'air, la fille est un chat, dans la rue la camionnette du laitier tue le chat, que ramasse la jeune fille désespérée.

Critique
Vous avez peut-être déjà utilisé cette technique pour vous faire écouter : vous baissez la voix tout en prenant un air intense. Vous ne vous répétez pas. Vous ne regardez pas vos interlocuteurs. Au bout de quelques instants, ceux-ci vont finir par vous remarquer et vous laisser la parole, incapables d'écarter la vôtre sans l'avoir entendue. C'est un peu comme ça que j'ai découvert Lait frappé sans vraiment y prêter attention, puis qu'il m'a intrigué et séduit.
Je n'ai pas capté l'intensité de Lait frappé dès la première lecture. Je l'ai acheté au festival d'Angoulême en 2000, alors que j'étais en mission commandée pour Le Populaire du Centre, un quotidien limousin. Je me souviens de discussions parfois intéressantes et parfois moins, je me souviens d'avoir beaucoup glané (de Julie Doucet à Alex Raymond), d'avoir beaucoup regardé. Je me souviens d'être retourné sur Limoges par un soir obscur et halluciné, la voiture ne quittant le brouillard opaque, blanchi par les phares, en grimpant sur une colline, que pour mieux y replonger vingt mètres plus loin. Je suis content d'avoir ramené de cette folle équipée barbue quelques souvenirs plus substantiels, dont cette bande dessinée que je relis rarement. Je ne sais pas pourquoi, mais les jeunes filles dépressives, c'est un grand requinquant.

Texte publié le 4 janvier 2005 sur http://achernar.over-blog.com/article-50167.html.

Les champs magnétiques

Catégorie : littérature surréaliste
Nombre de pages : 198
Langage : français
Auteur(s) : André Breton et Philippe Soupault
Éditeur : Gallimard (nrf)
Année de parution : 1920 (cette édition 1967)
Cette réédition des Champs magnétiques, la première depuis 1920, comprend également deux pièces de théâtre courtes, Vous m'oublierez et S'il vous plaît.
Les champs magnétiques
sont une tentative d'« écriture automatique ».
Vous m'oublierez
est un sketch dadaïste qui fut interprété par André Breton (il jouait le Parapluie), Philippe Soupault (Robe de Chambre), Paul Eluard (Machine à coudre) et T. Fraenckel (un inconnu).
S'il vous plaît
est pareillement incompréhensible.

Critique
J'ai dû lire Les champs magnétiques en 1994. En parcourant le livre en 2005, j'ai découvert des passages soulignés de ma main à l'époque :
« Des femmes passaient et nous tendaient la main, nous offrant leur sourire comme un bouquet. (...) nos yeux pleins de vertiges (...) les aurores successives de la chair (...) A perte de vue les théories monstrueuses des cauchemars dansaient sans suite. (...) Il y a dans ce bois des fleurs pâles qui font mourir ceux qui les cueillent. (...) dans ces perles se nacrent tant d'aventures passées (...) J'ai vu tous les ports d'attente, les paysages passionnés. (...) la mer s'en va à la recherche de la lune (...) Chanteurs des rues, le monde est grand et vous n'arriverez jamais. (...) L'amour au fond des bois luit comme une grande bougie. (...) Un homme descend les marches du sommeil (...) Les noms perdent leurs visages. (...) un murmure de lune sèche »
S'ils vivaient de nos jours, André Breton et Philippe Soupault feraient fortune dans le marketing. Tu as un gros nez.

Texte publié le 4 janvier 2005 sur http://achernar.over-blog.com/article-50098.html.

Le soleil brille

Le soleil brille - car il ne peut crier !
Il ne peut, il ne peut s'exprimer
Autrement que par rayons dorés
On a rongé ce pauvre soleil
Il y aurait tant de choses à dire
Mais le soleil se contente de songes
Et la terre cille sous ses ondes
Et le temps éponge ses soupirs

Texte écrit en juin et août 1995 et publié par Tous A Babylone le 4 janvier 2005 sur http://achernar.over-blog.com/article-50174.html.

Le roi brigand demande à boire

De quoi te plains-tu ?
Tu as l'argent et sa tendre vertu
Pour te servir tu as trente cavaliers
Qui sont d'or, de bronze et d'épée

Ton blason est pendu au faîte des batailles
Tu ries, tu tues et tu ripailles
Tu as mille arpents à gauche et trois cent mille encore
Qui attendent ta moisson et ta paillarde fauche

Tu es tout feu tout flamme, tu dors avec ta lame
Tu as la main qui chauffe dans le sein de la femme
Et tu respires dans sa bouche et elle crie
Et tu plantes tes vues sur l'âme dans le creux de son ventre

Amen, vieux dieux, écoutez-le geindre
Il a de l'estomac pour deux et il trouve à se plaindre
En son antre il se terre dans le soir
Et il se trouve mélancolique, et il demande à boire

Les corbeaux dansent la nuit dans les cimetières
À boire mes frères
À boire

Texte écrit en août 2001 et publié par Tous À Babylone le 3 janvier 2005 sur http://achernar.over-blog.com/article-48411.html.

Filipo Musik

Catégorie : cours de narration graphique
Nombre de pages : 16
Langage : français
Auteur(s) : Ludovic Pedrocchi
Éditeur : Éditions A l'Arrache
Année de parution : 2004
Cette bande dessinée explore et redéfinit l'histoire de la musique à travers douze planches dans lesquelles Filipo et son ami le Poney deviennent musiciens avant de mourir. Les genres musicaux explorés sont, dans l'ordre : la musique classique, le jazz, la country, le rock'n'roll, la pop music, le hard rock, le disco, le reggae, le punk, la musique de variété, le hip-hop et la techno.
La couverture représente Filipo et le Poney en train de faire de la musique devant un panneau sur lequel est écrit « pour manger ». Y fait écho la quatrième de couverture où l'on voit, au loin, un porteur de képi, de menottes et de banane poursuivre Filipo et le Poney. Ceux-ci sont visiblement repoussés par la banane, effectivement peu appétissante (elle est toute noire).
Le coin supérieur gauche de toutes les cases de l'album est occupé par le soleil souriant, qui regarde la scène qui se déroule dans la case.
Les cinq premières cases de chaque planche sont consacrées à la découverte du genre par Filipo, soit seul, soit en compagnie du Poney. La sixième case est consacrée à la mort de Filipo et le cas échéant du Poney. Par un artifice scénaristique (autorisé par la fameuse « licence poétique »), Filipo et le Poney ne semblent pas rester morts durablement et ne gardent pas de séquelles de leurs décès des planches précédentes.
Site web des Éditions A l'Arrache (lien mort)

Critique
De toutes les œuvres de Ludovic Pedrocchi, celle-ci est ma préférée. Certes, la simplicité éblouissante, la pureté du geste de Poney Scato est incontestable, de même que l'immensité satirique de la fable Filipo versus Poney. Mais Filipo Musik touche de près un sujet qui nous concerne tous et qui me touche profondément : notre coiffure. Chaque genre musical décrit est avant tout symbolisé par les coiffures et les chapeaux de Filipo et du Poney. Cheveux longs de hardos, bols à la Beatles, crêtes punks, etc. Et vous ? Et moi ? Quelle est notre coiffure et donc, quelle musique nous habite, qui sommes nous ?
Et puis il y a la mort, présente mais insaisissable. Filipo et le Poney s'en approchent, mais ne parviennent jamais à s'en satisfaire. Ils doivent tout le temps reprendre leur voyage, mûs par quoi ? je l'ignore. Leur instinct ? Leur volonté ? Leur raison ? Ne voient-ils donc pas qu'ils vont mourir ? Non, ils en semblent inconscients, sauf dans les cinquièmes cases, ces cases si douloureuses où, dans un bref instant, ils réalisent. Le regard direct qu'ils peuvent lancer à cette occasion est bouleversant au-delà de toute description. Dans la cinquième case de 'Filipo Disco', par exemple, on comprend que Filipo et le Poney comprennent où ils sont, ce qu'ils font, où ils vont et même peut-être où nous, lecteurs, allons. Moment effrayant qui nous fait glisser le livret des mains, incapables de soutenir plus longtemps le regard de Filipo. Pourtant, la mort n'est pas triste, comme le reste de l'existence, elle est éclairée par un soleil jovial au sourire un peu benêt, un soleil qui voit tout, accepte tout et visiblement ne comprend rien.
Enfin, Filipo Musik est une formidable leçon d'amitié. Jamais, dans cet épisode de la saga filiponne, le Poney ne se retourne contre Filipo. Il partage ses joies comme ses peines, son herbe comme ses danses. Ce n'est pas encore le traître avide de pouvoir que nous découvrirons dans Filipo versus Poney. Certes, il n'est déjà plus l'être innocent qui dansait avant de déféquer dans Poney Scato, certes, il est déjà vénal (c'est lui qui fait engager Filipo au Blue Bar Country), mais il n'est coupable de rien. Filipo et le Poney vivent un moment précieux et fragile. Plus tard, l'argent, le pouvoir, les bas instincts du Poney, tout cela fera éclater cette belle amitié. Mais pour l'instant, elle est là, éternelle semble-t-il. Peut-être, bien plus tard, le Poney félon, dans ses moments de remords (car le Poney deviendra vil, et suffisamment vil pour avoir des remords et les écraser ensuite), évoquera-t-il pour lui-même cette époque bénie par la musique, le soir en buvant un martini en contemplant la ville endormie depuis la terrasse de sa forteresse bâtie sur l'impôt arraché au peuple du Beau Pays. Qui aurait pu prédire que le Poney finirait ainsi ? N'importe qui peut aimer la musique, n'importe qui peut être un Poney, n'importe qui peut faire le mal. Tout le monde peut être vil. (La référence politique à la guerre d'Irak dans la planche 'Filipo Country' l'exprime clairement.)
Filipo Musik est aussi un symbole d'amitié parce que l'auteur m'a donné un exemplaire pour que je puisse l'offrir à ma sœur. Peut-être aussi, plus tard, Ludovic et moi deviendrons-nous d'aussi féroces ennemis que Filipo et le Poney. Après tout, nous avons dormi dans le même lit et Ludovic ronfle épouvantablement fort. Peut-être cet événement m'a-t-il traumatisé subtilement, mettant en branle une série d'événements qui aboutiront un jour à ma mainmise sur le destin de l'humanité. Peut-être alors Ludovic Pedrocchi se dressera-t-il contre ma tyrannie en me disant : « Souviens-toi de Filipo Musik ! » Pour notre avenir et celui de nos enfants, je l'espère de tout mon cœur. Voilà, tu sais tout, Nathalie.

Texte publié le 3 janvier 2005 sur http://achernar.over-blog.com/article-48441.html.

Imperceptible

Allons il faut se lever
Et ouvrir les deux frêles fenêtres ?
Et laisser les petites souris s’introduire pour me grignoter le cerveau ?
Et laisser le vent du nord s'engouffrer dans le sanctuaire calme ?
Qui voit ? et qui entend ?
Ces fourneaux suspendus dans les airs rouages de
La mécanique infernale qui m'éclaire le visage
Ce tonneau ouvert qui sent le tombeau sans fond
Ces mers irréelles qui valsent à côté
Et qui voit ? et qui entend ?
La larme d'amour qui perle de la glace de Pluton
La surface lointaine et agitée
Et cette chanson à rendre avant demain
Et ce rêve à abandonner à l'instant
Où es-tu ?
Je me cache derrière la tenture sombre du caveau rouge.
Il faudrait quitter ce royaume doré ?
Et abandonner tous mes souvenirs à la douane ?
Et écouter le criquet le coq et le sifflet miauleur ?
Il faut se réveiller il faut se lever
Il faut émerger du puits secret
Qui voit ? et qui entend ?
Allons réveille-toi il est temps

Texte écrit en octobre 1994 et publié par Tous A Babylone le 2 janvier 2005 sur http://achernar.over-blog.com/article-48080.html.

English as She is Spoke

Category: Phrasebook
Number of pages: 152
Language: Portuguese and English
Author(s): José da Fonseca & Pedro Carolino (edited by Paul Collins)
Publisher: The Collins Library
Year of publication: 1855 (this edition 2004)
ISBN: 1-932416-11-0
English as She is Spoke: Being a comprehensive phrasebook of the English language, written by men to whom English was entirely unknown features extracts from an infamous phrasebook. It was devised by a Portuguese man for the teaching of the Brazilian and Portuguese Youth which was unknowing of it. Because Pedro Carolino not know any much good English at the time being of the writing, he wizened man of letters used the José da Fonseca 1837 book Guide de le Conversation Française et Anglaise a French-English phrasebook to help himself, to no avail. The actual English title of his book was: The New Guide of the Conversation, in Portuguese and English, in Two Parts. The book became famous in 1869 when a reader of the Londonese journal Notes and Queries reported the happenstance of the book being used to teach children in Macao, which could explain every misunderstanding between Macao and Hong Kong in the years afterwards this fact.
The first and shortest part of the book is a vocabulary. Many everyday words like "flat-nose" or "vomitory" are presented. And because the Portuguese words are involvated too, the book is usable both in England and in Portugal.
The second part of the book gathers dialogues, anecdotes, idiotisms and proverbs both for everyday word-saying and for the edification of the spirit.

Review
This Carolino person was really unproficient in English phrasebook-making.
I on the other hand have one sister who is being gone once to Brazil. Add my fluency in English speaking and my perfect French and I indeed happen to know all three involvated languages in this "linguistic train wreck". But my Portuguese is not being as fluent as my English. Hitherto, I shall focus this review upon the chapter having been entitled 'The French language'. Carolino very smartly advised the readers of this phrasebook of him to drop it to learn French which is the supreme language:
"Then you learn the french language? You do well the french language becomes us all days too much necessary. What books have you there."
That is proof enough. This book is a must-read full of good advicing despite a few minor mistakes.
Plus, the reading of this book has been being advised to me by Greg Stafford in the 2004 Origins convention in Columbus, Ohio. And Greg Stafford is, like, very much intelligent and nice (though, oddly, he does not speak fluent French). And Greg Stafford give me a t-shirt then, too. If you advise this book to somebody please give him a t-shirt too. This way around, we can create a tradition, or maybe it is already being a tradition. Maybe I need to do give Greg Stafford's t-shirt to the next person I am advising the book onto. Anyways, it is XXXXL I think (it comes from the Midwest) so I could not wear it, nor Greg Stafford's who eats only tacos and burritos since he had himself having been moved to Oaxaca in Mexico. I have proudness of the tradition about English as She is Spoke.
I was aware already when I read this book that certain foreigners (unfrench people) do manage badly to understand and transmit the language of Shakespeare. I had seen the problem with the 'Hungarian phrasebook' of the famous and very hilarious band of the Monty Pythons: remember the sentence "My hovercraft is full of eels." which was being used to buy a ticket to cancer. But since it took place in 1970 the problem is entirely discrepancied because of the Red threat from Hungaria at the time. Back in those days then, democracies really needed to defend ourselves against the Reds, and if it had to mean a few mistakes in phrasebook-making it was all too well understandably.
Learn French!

Text first published the 1st of January, 2005 on http://achernar.over-blog.com/article-47748.html.